En juin 2011, le ministre des Pêches et des Océans, Keith Ashfield, annonçait trois sites d’intérêt pour constituer des aires marines protégées, dont celui du banc des Américains, en Gaspésie.  En mars 2012, la première rencontre entre les communautés locales et les représentants de différentes industries a été organisée par Pêches et Océans Canada.

Qu’est-ce qu’une aire marine protégée?

Une aire marine protégée est un espace marin bien délimité, établi et géré afin de protéger, à long terme, une partie ou l’entièreté de l’environnement (naturel et culturel) qu’elle délimite. À l’échelle internationale, les aires marines protégées sont reconnues comme des outils efficaces pour la protection de la biodiversité marine; il est de plus en plus évident qu’elles peuvent contribuer à la durabilité de la pêche en plus de soutenir la diversification de l’économie en favorisant le développement et la promotion du tourisme en région, et en collaborant au renforcement ou au maintien du lien entre la population et son environnement naturel.
De nombreuses études montrent que la diversité et la densité d’espèces, mais aussi la biomasse et la taille des individus, sont plus grandes à l’intérieur des aires marines protégées qu’à l’extérieur. Ce constat vaut pour les espèces commerciales comme pour les autres. De manière plus globale, l’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation reconnait que les aires marines protégées constituent une mesure complémentaire aux mesures conventionnelles de gestion des pêches pour développer un secteur qui connaît, ici comme ailleurs, de réelles difficultés.

Les AMP au Canada…

Bien qu’on retrouve au Canada la plus longue côte au monde, moins d’un pour cent de la superficie de nos océans jouit de quelque forme de protection significative que ce soit. Pourtant, la surpêche, le développement industriel, la pollution et les changements climatiques menacent grandement la biodiversité marine. Le Canada, qui a adhéré aux objectifs d’Aichi pour la biodiversité, dont la protection de 10 % des zones marines et côtières d’ici 2020, éprouvera donc des difficultés à atteindre cette superficie. Pour sa part, en juin 2011, dans ses Orientations stratégiques en matière d’aires protégées, le Québec s’est engagé à protéger 10% de son territoire marin d’ici 2015. Cet objectif n’a pas été atteint.

Le Banc des Américains

Située entre Percé et Gaspé, l’aire marine protégée potentielle, désignée sous le nom de Banc des Américains par Pêches et Océans Canada, représente une zone d’intérêt de 1000 km². Ce banc est la prolongation sous-marine du Cap de Gaspé; en son point le plus haut, il se situe à une profondeur de 12 mètres. Il a été choisi pour la diversité de ses habitats, la présence de nombreuses espèces à valeur commerciale, de baleines et d’espèces en péril ainsi que pour la diversité des mollusques et des crustacés qu’on y trouve.

Notre implication dans le dossier

En plus de participer aux rencontres organisées par Pêches et Océans Canada, le Comité ZIP Baie des Chaleurs a collaboré à une tournée citoyenne de causeries aux côtés de la Société pour la nature et les parcs (SNAP) et du Réseau d’observation de mammifères marins (ROMM). Ainsi, en octobre 2012, un total de quatre rencontres ont été animées à Chandler, Percé et Gaspé, dans le but de transmettre de l’information quant à ce projet à la population.

Présentation utilisée lors des causeries: Une aire marine protégée en Gaspésie: Pour qui? Pour quoi faire?